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NAGINATA-JUTSU

 

Le naginata-jutsu est un art martial enseignant le maniement du naginata, sorte de fauchard, arme combinant le sabre et la lance.

Histoire

Bien que son origine soit obscure, le naginata est une arme qui fut très tôt adoptée par les troupes à pied (ashigaru), souvent issues de la paysannerie, et par les moines guerriers (dont le plus célèbre est Saitō Musashibō Benkei).  Le naginata était utilisée par ces derniers afin de pouvoir se défendre contre les bandits ou les pilleurs de temples.
Plus abordable qu’un sabre, elle constituait donc une arme idéale pour les couches populaires.
Néanmoins, au cours de l’ère Heian, elle commença à se généraliser sur le champ de bataille au sein de la classe des bushis.

 

 

 

 

Les siècles suivants verront l’augmentation sur les champs de bataille, du nombre de troupes composées de paysans. Ceux-ci seront équipés de piques, les yaris, moins coûteuses et plus efficaces face aux cavaliers. Peu à peu, ces piques remplaceront  le naginata.

Entre les XIII et XVIème siècles, l’utilisation du naginata ne fera donc que décroitre, retournant à ses racines monastiques et paysannes.
Malgré tout, son utilisation sera conservée au sein de la classe guerrière via les femmes.
En effet, pendant que leurs maris étaient partis batailler, les femmes se devaient d’assurer non seulement la gestion du domaine mais aussi sa défense. Le naginata nécessitant moins de force, l’amplitude due à sa longueur pouvant compenser, il devint l’arme attitrée des femmes de guerriers.
De ce fait, lorsque vint l’époque Edo, son utilisation était presque exclusivement faite par les femmes. Cet état de fait, couplé à la paix instaurée par les Tokugawa, finit d’associer cette arme à la gente féminine.


 

Au cours de l’ère Shôwa, le maniement du naginata fut inscrit au programme scolaire pour les jeunes filles, dans le même but que le kendo pour les jeunes garçons : fortifier l’esprit et le physique.
Bien qu’interdit après la guerre, son utilisation sera peu à peu réinstaurée sous une forme plus moderne.
De nos jours, au Japon, le naginata est majoritairement pratiqué par les femmes.

L’arme
Le naginata est un fauchard. Il avait la réputation de pouvoir trancher une monture et son cavalier.
Il en existe trois types :
Kozori : Elles sont composées d'une lame très courbée.
Hirumaki : Elles possèdent une lame proche des katanas et pourvues d'une garde protégeant la main.
Bisen tō : Elles comportent une lame courte et épaisse.

Tout comme pour le sabre, on différencie la lame de la monture. Les montures, en l’occurrence manche et fourreau (saya), peuvent être à eux seuls de véritables œuvres d’art. D’autant plus que la longueur et le nombre de pièces métalliques permettaient aux artisans de laisser libre cours à leur créativité.

Shimizu Nobuko Sensei

 

Naginata, lame seule. On peut voir la longueur de la soie.
Visiblement de style hirumaki.

Représentation de Tomoe Gozen, modèle de femme de bushi.

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